La galerie Nörka, dans Lyon 1er, accueille du 5 janvier au 5 mars l’exposition « Under Mother’s Skin ». Pauline Souchaud, peintre et plasticienne, part à la conquête d’univers inconnus à travers ses œuvres. L’exposition évoque la matrice, la naissance, l’origine de toute chose.
Pauline Souchaud, peintre et plasticienne de 35 ans, a fait ses études à Nantes et aux Beaux-Arts d’Angers. Lors de sa quatrième année, elle part en échange à Mexico. Ce voyage a été un grand chamboulement dans sa vie d’artiste. « La rencontre avec cette ville est dingue. Je baignais complétement avec les énergies de là-bas et les courants artistiques », livre Pauline Souchaud. Ses études lui ont beaucoup apportées techniquement, mais elle était la seule dans sa classe à travailler la peinture. « Et quand je suis arrivée à Mexico, je me suis retrouvée avec une professeure peintre, avec des gens qui vivaient pour la peinture, avec une passion, une ferveur que je n’avais pas en France », explique l’artiste. Arrivée à Lyon il y a sept ans, Pauline Souchaud fait partie de la Friche Lamartine depuis trois ans maintenant. Elle a pu y créer ses œuvres. Caroline Capelle Tourn, la nouvelle dirigeante de la Galerie Nörka, a découvert Pauline Souchaud sur Instagram. Après avoir visité son atelier, Caroline Capelle Tourn a demandé à l’artiste d’exposer dans sa galerie. Cette rencontre a été un réel coup de cœur professionnel et personnel entre les deux femmes.
« Chercher à s’évader du visible »
Pauline Souchaud est fascinée par l’invisible, c’est un jeu entre « est-ce qu’on est plutôt sur une vision du cosmos hyper éloigné ou est-ce qu’on est en train d’observer du microscopique », indique l’artiste. « Je dirai que mon travail cherche à s’évader du visible pour partir à la découverte, à la conquête de nouveaux univers, qu’on pourrait situer soit dans le microscopique soit dans l’infini cosmos », continue Pauline Souchaud. Le titre « Under Mother’s Skin » pousse à la découverte de choses qui ne sont pas visibles à l’œil nu, de s’approcher de l’infini corporel. Le mot « mother » (ndlr mère en anglais) évoque « la naissance, la matrice, l’origine de toute chose, explique l’artiste, c’était pour parler d’une manière la plus générale possible, de tout ».
Pauline Souchaud s’exprime par la peinture, mais également par la photographie et la sculpture. « Pour moi, c’est important d’avoir plusieurs moyens d’expressions, je n’arrive pas à me cantonner à une technique particulière, j’ai vraiment besoin de tester différents supports », ajoute la peintre. Son objectif est de sortir de la 2D, en travaillant avec du verre par exemple, où elle peut peindre recto-verso, ce qui amène de la profondeur à l’œuvre. « J’ai besoin que ce soit variable pour m’éclater, poursuit l’artiste, varier les médiums je trouve ça hyper important, c’est ce qui nourrit le travail de création ».
« Je dirai que mon travail cherche à s’évader du visible pour partir à la conquête d’univers inconnus, qui pourrait se situer aux deux frontières extrêmes de notre monde, autant l’invisible microscopique que l’insaisissable cosmos ».
Exposer est une grande avancée dans la carrière d’un artiste. Et Pauline Souchaud ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle aimerait faire voyager « Under Mother’s Skin », dans une autre ville ou dans un autre pays. La biennale d’art contemporain a lieu en septembre à Lyon. Pour l’occasion, la peintre travaillera avec deux autres jeunes artistes pour une prochaine exposition. « Ce sera une exposition collective en mode immersif, le but est de faire un parcours sensoriel, pour que ce soit une expérience pour le visiteur », commente Pauline Souchaud. Elle désire également travailler avec une amie céramiste, pour mélanger les univers.
Carmen Buecher
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